Portrait de l’ours polaire
L’ours polaire est le plus gros carnivore terrestre. Son poids en moyenne de 500 kg peut atteindre 1 tonne. La femelle est environ 2 fois plus petite que le mâle.
Dressé sur ses pattes arrière, il atteint 3,30 m de haut. Malgré son poids, il se montre très adroit pour éviter les pièges de la banquise.
Il se déplace sur la glace en répartissant son poids sur ses quatre pattes afin de ne pas la briser.
Au delà de 20 à 25 ans, durée de vie moyenne d’un ours blanc, la couleur du pelage passe au jaune crème.
Lorsqu’il n’hiberne pas, l’ours polaire vagabonde sur la banquise. Il parcourt des distances considérables sur cette immensité blanche et totalement vide.
By Vmselde .
LicencePersonne ne sait comment il se repère dans ce désert glacé. Pourtant, chaque automne, un ours femelle peut rejoindre sa tanière après 6 mois de ballade avec ses oursons.
Licence La vue et l’ouïe de l’ours blanc sont très aiguisées. Cependant, son flair est le plus remarquable.
Des chercheurs ont suivi un ours sur 64 Km jusqu’à un phoque qu’il avait sans aucun doute flairé.
Quand le blizzard arctique souffle, la différence entre la température corporelle de l’ours et la température ambiante peut aller jusqu’à 80°C.
Cri de l'ours polaire
Les origines de l'ours blanc
Les origines de l'ours blanc font l'objet de plusieurs théories. Les dernières études génétiques ouvrent de nouvelles perspectives mais sans apporter de solutions définitives. Communément, on peut lire que l'Hémicyon serait l'ancêtre commun des ours. Il a fait son apparition il y a environ 20 millions d'années. Originaire d'Asie, cet animal a progressivement peuplé l'ensemble de l'Eurasie. Environ 12 millions d'années plus tard, entre en scène l'ours étrusque. De la lignée de ce dernier serait issu le premier ours brun. Celui-ci, dans la physionomie que nous lui connaissons aujourd'hui, apparaît en Chine, il y a 600 000 ans.
L'ours blanc serait arrivé en Arctique il y a environ 100 000 ans. Quand l'ours est arrivé sur la banquise, il a du s'adapter à de nouvelles contraintes. Les plantes étant absentes, il redevint exclusivement carnivore.
By Vmselde .
LicenceIl semblerait, d'après une comparaison de l'ADN effectuée il y a une dizaine d'années, que certaines populations d'ours bruns d'Alaska, auraient un ancêtre commun plus récent avec l'ours polaire qu'avec les autres populations d'ours bruns.Les origines exactes de l'ours polaire seraient donc bien plus complexes qu'on ne l'imaginait.
En captivité, plusieurs tentatives d'hybridation ont eu lieu et ont abouti à la naissance d'oursons hybrides. En 1936 et 1939, au zoo de Washington, les petits d'une ourse blanche et d'un ours brun ont vu le jour. D'une taille exceptionnelle, ces oursons avaient un pelage jaunâtre. Cette hybridation atteste la parenté des deux espèces. Les petits étaient fertiles.
Toujours est-il que l'ours polaire a dû s'adaper à son nouvel environnement. Peu à peu, ses pattes se sont légèrement palmées afin de se mouvoir avec aisance dans l'eau. Elles se sont également recouvertes de poils drus pour mieux adhérer à la glace.
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Sa tête est plus allongée que celle de l'ours brun. Cela lui permet de mieux se glisser dans les trous de glace pour attraper les phoques.
By Vmselde .
LicenceL'ours polaire s'est tellement armé contre le froid qu'un mâle qui marche à 7 km/h voit sa température interne monter à 39°C alors que la température ambiance ne dépasse pas - 25°C.
Le long sommeil de l'ours blanc
Les ours polaires choisissent un endroit protégé du vent, face au sud, dissimulé par une congère épaisse.
Les fonctions corporelles de l’ours sont en fait simplement ralenties. Le rythme cardiaque ainsi que le rythme respiratoire chutent. Cependant, il ne s'agit pas d'une vraie hibernation. La température du corps ne s'abaisse pas et l'ours peut se réveiller très rapidement en cas de nécessité.
L'ours polaire vit entièrement sur ses réserves de graisse pendant ce long sommeil.
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Des grottes de neige sont creusées dans de profondes congères, au bout de longs tunnels. Une tanière peut maintenir une température de O°C alors qu'il fait - 34°C à l'extérieur
Qu’est ce qui permet à un animal aussi gros de survivre pendant plusieurs mois, sans boire ni se nourrir, et sans jamais déféquer, ni uriner ?
Si nous pouvions répondre à ces questions, peut-être pourrions nous prolonger la durée de vie de l’homme.
La reproduction
Les femelles ont un cycle reproducteur unique appelé « implantation différée ». Fécondée par le mâle en juin, elles portent l’embryon pendant 5 mois.
Si la femelle a emmagasiné suffisamment de graisse pendant la période « chaude », l’embryon pourra se développer en novembre et les oursons naîtront en hiver.
By Vmselde .
LicenceAveugles, sourds, édentés, les bébés (1 à 4 tous les 3 ans) sont sans défense. Comparés à leur mère, ils semblent minuscules : 20 cm pour 600 g.
By Alastair Rae.
LicenceLes oursons n’hibernent pas. Aux premiers cris des nouveau-nés, la mère se réveille, les attire dans sa fourrure et les blottit contre ses tétines.
Durant les 4 mois suivants, elle ne s’éveillera que pour examiner l’état de santé de ses petits et ingurgiter leurs excréments afin que la tanière reste propre.
L’enfance
Au début, les oursons, bien à l’abri dans la tanière, ne font que manger et dormir. 12 semaines plus tard, ils sont déjà très exubérants.
Au mois de mars, leur mère se réveille et sort de son abri. C’est le moment le plus dangereux pour les oursons. Loups affamés, ours adultes agressifs, maladies, le taux de mortalité atteint 50% dans les six premiers mois.
By Vmselde .
LicenceLes oursons suivent leur mère pour apprendre à survivre. Leur mère leur enseigne les techniques de chasse et leur montre les zones d’hibernation.
By Different .
LicenceLes oursons jouent beaucoup par goût et pour l’apprentissage de leur future vie d’adulte.Ils se bagarrent entre eux et dévalent les pentes enneigées sur le ventre. Les liens affectifs entre la mère et ses petits sont très forts.
A 3 ans, les jeunes quittent leur mère pour une longue vie solitaire.
Video Ours polaire
De bons nageurs
Les premiers explorateurs de l’Arctique surnommaient l’ours polaire « Ursus maritimus » à cause de ses talents de nageur.
La vitesse de pointe dans l’eau est de 8 Km/h et il peut plonger à plusieurs mètres. Sa couche de graisse de 5 à 10 cm d’épaisseur l’aide à flotter et le protège des eaux glacées.
On a déjà repéré des ours à plus de 100 Km des côtes.
By Lea Lea .
Licence Techniques de chasse
L’ours polaire erre 12h par jour, la truffe au vent, en quête de nourriture. Son flair exceptionnel lui permet de détecter l’odeur d’un phoque à 32 Km de là. Il passe rarement une semaine ou deux sans avoir tué une grosse proie.
L'ours blanc se nourrit principalement de phoques marbrés et de phoques barbus.
Il peut traquer sa proie et la capturer en surface au moment où le phoque émerge de l’eau. Posté au bord du trou de respiration, l’ours assomme d’un coup de patte le phoque qui remonte. Là, il peut l’attraper grâce à ses griffes et le hisser. Il l’achève d’une morsure au cou.
Un ours polaire affamé peut dévorer en une seule fois un phoque de 70 kg, nageoires et os compris.
Un ours blanc en train de manger un poisson. By Bobcatnorth.
LicenceLes chercheurs ont remarqué que les ours polaires pouvaient tuer pour se divertir ou pour l’apprentissage des oursons.
Les phoques constituent 90% de son alimentation. Cependant, il n'hésite pas à s'attaquer à d'autres mammifères marins encore bien plus imposants. Il lui arrive de chasser le béluga (ou bélouga), qui a parfois l'imprudence de se faire emprisonner dans les glaces d'une baie lors de l'embâcle. Piégé, le béluga doit remonter régulièrement à la surface pour respirer. L'ours polaire attend tranquillement le moment propice pour le tuer.
Les migrations saisonnières
On distingue la banquise permanente, des banquises saisonnières. La première, située au milieu de l'océan Arctique, ne fond jamais. Elle est entourée de la banquise saisonnière, qui fond partiellement l'été; on l'appelle le pack.
Les vents soufflent en permanence sur la banquise, provoquant un gigantesque mouvement des glaces. Les blocs de glace qui dérivent sont entrecoupés de chenaux d'eau libre. Le paysage est en permanence modifié sous l'effet des courants et des vents.
Pourtant, l'ours se repère parfaitement bien dans ces chenaux. Le pack est le lieu de prédilection du phoque et donc de l'ours.
Dans la mer du Groenland et la mer de Bering, l'ours devra parcourir plusieurs milliers de kilomètres chaque année pour suivre les icebergs.
Plus au sud, dans la baie d'Hudson et la baie James au Canada, la glace fond complètement en été. L'ours polaire se réfugie sur la terre ferme et fait de nombreuses incursions dans les décharges publiques.
Les chercheurs s'expliquent encore difficilement comment l'ours polaire parvient à se repérer dans cette immensité glacée.
A la fin de l'hiver, au moment du dégel, les proies se font rares. L'ours blanc doit modifier son régime alimentaire. Oiseaux, lièvres, poissons ou rongeurs sont insuffisants pour apaiser sa faim. Il plonge pour ramener de grandes algues et se nourrit d'herbe et de baies. C'est à ce moment là qu'il peut dévaster des habitations isolées pour trouver de la nourriture.
Situé sur la côte ouest de la baie d'Hudson, le village canadien de Churchill accueille chaque année, à la mi-novembre, des ours blancs qui attendent la formation de la banquise.
Protection
Depuis 300 ans, des millions d’ours ont été massacrés à travers le monde. Les pêcheurs de baleines tuèrent les ours polaires dès le 19ème siècle, soit pour leur chair ou leur peau, soit pour se divertir.
La population des ours polaires chuta dangereusement.
Heureusement, depuis 1976, l'ours blanc est un animal protégé par une convention de sauvegarde internationale. Les Inuits ont le droit de le chasser mais selon des règles et des quotas très stricts.
Malheureusement, depuis 10 ans, le réchauffement climatique met en danger les populations.
La banquise se forme avec du retard. Les ours doivent écourter la période de chasse et ne parviennent plus à stocker assez de graisse jusqu'à l'hiver suivant.
Si les femelles n’emmagasinent pas suffisamment de graisse pour l’hiver, elles ne pourront mettre bas.
Ce réchauffement pourrait donc rapidement mener à l’extinction de l’espèce, du moins en liberté.
On estime le nombre d'ours blancs dans le monde entre 16 000 et 35 000 individus. (données pour 2005)